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L’application Mappy pour smartphone s’améliore encore

Mappy est la filiale « cartographie » du groupe Pages Jaunes. Depuis plusieurs mois, Mappy propose gratuitement une application de navigation GPS pour smartphone. La gratuité est un sérieux argument pour cette application face à la concurrence. Par exemple, l’application TomTom pour iPhone est proposée à 39,99 €, avec la seule cartographie de la France. Les données sont fiables : elles proviennent de l’IGN et de Michelin (source.)

J’avais moi même opté pour la solution de navigation de Mappy pour sa gratuité. Elle est satisfaisante dans son utilisation, simple et sans défaut majeur. Je ne pourrai pas faire de comparatif avec l’application TomTom par exemple, mais je la trouve aussi pratique qu’un GPS type Garmin nuvi. Notez aussi que l’utilisation sans connexion est possible, pratique dans les zones rurales où l’internet mobile n’est pas toujours disponible.  Bref, pour une application gratuite, elle est plus que satisfaisante. Il y a cependant quelques fonctionnalités plus abouties sur une solution payante comme une info-trafic performante et l’absence de publicité.

Une option m’avait interpelé sur l’application Mappy : pourquoi proposer au sein de cette application un module de recherche dans les PagesJaunes sans pouvoir être guidé sur un des résultats de la recherche ?

Et bien c’est chose faite avec la nouvelle version. Elle s’appelle MappyGPSFree et est téléchargeable ici pour iOS et ici pour Android. Désormais, vous pouvez rechercher un médecin, un réparateur ou une librairie dans une ville et y être guidé directement, sans saisir d’adresse. 

Encore plus fort : les PagesBlanches sont aussi intégrées. Vous pouvez rechercher le nom d’une personne et être guidée chez elle sans avoir à saisir son adresse complète.

Enfin, comme d’autres systèmes de navigation, vous disposez d’indications vocales, d’une vue en mode portrait ou paysage, d’une vue 2D ou 3D, de quelques bâtiments en 3D, de la météo sur votre itinéraire, d’itinéraires alternatifs, etc.

À noter que d’autres applications de ce type et proposant ces fonctionnalités existent. (Mais Mappy est la seule à permettre de rechercher un particulier.)

Waze est une bonne alternative, gratuite elle aussi, et propose une volet collaboratif avec mise à jour des cartes par les utilisateurs, signalement d’accidents, de contrôles radars, travaux, etc. De plus, il est possible de faire une recherche sur Google, sélectionner un résultat et se laisser guider par Waze. Sur Android, la navigation de Google est aussi une bonne alternative. Elle permet de faire une recherche puis de se laisser guider. Mais ces deux alternatives ne sont pas disponibles hors-ligne et on le répète, ne permettent pas d’être guidées à partir des PagesBlanches ni des PagesJaunes.

En résumé, il va devenir de moins en moins fréquent de devoir taper l’adresse du lieu où l’on désire être guidé. Une simple recherche suffit désormais dans de nombreux cas grace à des bases de données de plus en plus riches.

Pour conclure, on va se rappeler que les PagesJaunes sont une sorte de régie publicitaire. Les clients des PagesJaunes cherchent une visibilité auprès des particuliers. On voit bien que le groupe Pages Jaunes cherche à promouvoir par tous les moyens ses clients (commerçants, artisans, entreprises, …) qui lui font confiance pour se faire connaître. Et pour parvenir à ses fins, le groupe Pages Jaunes ne se contente plus du simple annuaire papier mais vient directement se positionner sur des solutions que propose déjà Google :

  • une base d’adresses (PagesJaunes vs. Google Places),
  • des vues immersives (UrbanDive vs. StreetView),
  • une cartographie en ligne (Mappy vs. Google Maps)
  • une solution de navigation (MappyGPSFree vs. Google Navigation)

Google et le groupe Pages Jaunes ne sont pas en concurrence directe sur leurs solutions cartographiques, mais leur ambition est là même, à savoir assurer une publicité, un marketing, une visibilité, les meilleures et les plus larges possibles pour leurs clients. La preuve de ce marketing ? L’application MappyGPSFree propose les bons plans autour de l’utilisateur (promotions, réductions, déstockages.) Voilà pourquoi l’application est gratuite : c’est un vecteur de publicité ciblée.

Comme quoi, la cartographie en ligne est aussi un enjeu marketing !

UrbanDive, Mappy, PagesJaunes et PagesBlanches sont des marques déposées du groupe Pages Jaunes.

4 satellites Galileo en orbite

Ce sont désormais 4 satellites Galileo (le système de positionnement européen concurrent du GPS américain ou du Glonass russe) qui sont en orbite.
Deux satellites (FM3 et FM4) ont été mis en orbite avec succès depuis la base de Kourou avec une fusée Soyouz vendredi dernier (12/10/12). Le deux premiers avaient été mis en orbite le 21 octobre 2011. Deux précurseurs avaient été mis en orbite en 2005 et 2006 pour des tests (Giove A et Giove B) mais ils ne serviront pas dans la constellation finale qui comptera 30 satellites.

Avec 4 satellites en orbite, il devient désormais possible de faire les premiers tests de positionnement.  En effet, il faut 3 satellites pour obtenir la position, le 4 ème permettant de fournir les corrections d’horloge au récepteur pour effectuer le calcul de positionnement. Cependant, il faudra attendre d’être dans une configuration ou les quatre satellites sont visibles depuis le même lieu, ce qui est assez rare.

Pour accélérer le lancement de la constellation, le lanceur Ariane V va être modifié afin d’embarquer 4 satellites d’un coup. Le positionnement deviendra possible fin 2014 quand 18 satellites seront opérationnels. Toutefois, ce positionnement se fera à l’aide de satellites de la constellation GPS. Il faudra attendre la constellation complète en 2018 pour obtenir un positionnement exclusivement calculé à partir de la constellation Galileo.

Les satellites Galileo émettent sur 3 bandes (E1, E5 et E6) contre deux pour l’instant pour les GPS et Glonass (L1 et L2). Mais les prochains satellites Navstar de la constellation GPS émettront sur une troisième bande, L5. A la clé, une meilleure précision dans le positionnement, notamment en cas de troposphère et ionosphère « agitées ».

Pour les curieux, sachez que d’autre pays mettent en place leur système GNSS, comme l’Inde avec Compass et la Chine avec Beidou, qui s’appuie sur les mêmes fréquences que Galileo, ce qui avait créé quelques tensions sur l’attributions des fréquences à l’échelle mondiale.

Plus que jamais, les systèmes GNSS deviennent stratégiques, et les utilisateurs, qu’ils soient professionnels (monde de la topographie), chercheurs (géodésiens) ou de simples civils (automobilistes, randonneurs, etc.) disposent de solutions de positionnement alternatives, de plus en plus fiables et précises.

Source : http://www.france24.com/fr/20121012-troisieme-lancement-soyouz-depuis-guyane-deux-nouveaux-satellites-galileo