Ce sont désormais 4 satellites Galileo (le système de positionnement européen concurrent du GPS américain ou du Glonass russe) qui sont en orbite.
Deux satellites (FM3 et FM4) ont été mis en orbite avec succès depuis la base de Kourou avec une fusée Soyouz vendredi dernier (12/10/12). Le deux premiers avaient été mis en orbite le 21 octobre 2011. Deux précurseurs avaient été mis en orbite en 2005 et 2006 pour des tests (Giove A et Giove B) mais ils ne serviront pas dans la constellation finale qui comptera 30 satellites.
Avec 4 satellites en orbite, il devient désormais possible de faire les premiers tests de positionnement. En effet, il faut 3 satellites pour obtenir la position, le 4 ème permettant de fournir les corrections d’horloge au récepteur pour effectuer le calcul de positionnement. Cependant, il faudra attendre d’être dans une configuration ou les quatre satellites sont visibles depuis le même lieu, ce qui est assez rare.
Pour accélérer le lancement de la constellation, le lanceur Ariane V va être modifié afin d’embarquer 4 satellites d’un coup. Le positionnement deviendra possible fin 2014 quand 18 satellites seront opérationnels. Toutefois, ce positionnement se fera à l’aide de satellites de la constellation GPS. Il faudra attendre la constellation complète en 2018 pour obtenir un positionnement exclusivement calculé à partir de la constellation Galileo.
Les satellites Galileo émettent sur 3 bandes (E1, E5 et E6) contre deux pour l’instant pour les GPS et Glonass (L1 et L2). Mais les prochains satellites Navstar de la constellation GPS émettront sur une troisième bande, L5. A la clé, une meilleure précision dans le positionnement, notamment en cas de troposphère et ionosphère « agitées ».
Pour les curieux, sachez que d’autre pays mettent en place leur système GNSS, comme l’Inde avec Compass et la Chine avec Beidou, qui s’appuie sur les mêmes fréquences que Galileo, ce qui avait créé quelques tensions sur l’attributions des fréquences à l’échelle mondiale.
Plus que jamais, les systèmes GNSS deviennent stratégiques, et les utilisateurs, qu’ils soient professionnels (monde de la topographie), chercheurs (géodésiens) ou de simples civils (automobilistes, randonneurs, etc.) disposent de solutions de positionnement alternatives, de plus en plus fiables et précises.
Source : http://www.france24.com/fr/20121012-troisieme-lancement-soyouz-depuis-guyane-deux-nouveaux-satellites-galileo