Présentation du groupe de travail GNSS-SDR

Le groupe de travail GNSS-SDR a pour but de produire un logiciel GNSS open source multi-constellation (GPS/GLONASS/Galileo/COMPASS/etc.) et donc multi-fréquence, qui ne soit pas une « boite noire ».

Pourquoi se lancer dans une telle entreprise ?

Les récepteurs GNSS dans les téléphones ne sont pas utilisables directement : sur Apple iOS, on ne peut récupérer la position, la vitesse, l’altitude et la précision du positionnement que par les fonctions du  » core location framework « . Sur Android, même chose : la bibliothèque de fonctions ne permet pas de rentrer dans les rouages du système. Exit les informations de GDOP (global dilution of precision), le numéro des satellites, leur position, etc.

Exit aussi la possibilité d’utiliser des systèmes d’augmentation de son choix : WAAS aux Etats-Unis, EGNOS en Europe. On rappelle que ces dispositifs corrigent certaines erreurs dans le processus de géolocalisation (gratuitement) par l’envoi de corrections par le biais de satellites géostationnaires.

Philosopihe du groupe

Le groupe de travail s’attaque à la base du principe de géolocalisation : l’étude de forme des signaux reçus des satellites.

Obtenir de telles données est impossible avec les puces des smartphones, on vient de le voir, mais aussi avec les récepteurs professionnels (Leica, Trimble, etc.) qui restent des systèmes fermés.

Les graphes ci-dessus proviennent d’un montage réalisé avec une clé USB TNT avec le même principe de base qu’évoqué dans un article précédemment traité ici. En gros, ils utilisent une antenne GPS Garmin (simple antenne déportée qui sert dans les voitures) un amplificateur (LNA) et cette fameuse clé USB TNT dotée d’un circuit RTL2832U et d’un tuner E4000.

Premières conclusions de leur expérience

A partir du montage décrit ci-dessus, de lignes de code (Matlab, C++) et de beaucoup de patience et d’acharnement, ils ont réussi à obtenir les signaux de 4 satellites, ce qui est suffisant pour obtenir une position. Certes, la précision obtenue est de 200 m, mais n’est-ce pas un bon début ? L’image ci-dessous illustre 10 secondes d’acquisition.

Perspectives

La prochaine étape est de parvenir à capter plus de satellites et d’augmenter la précision du positionnement. L’utilisation de cette clé USB TNT présente l’avantage d’offrir une solution très peu chère pour acquérir les signaux. Mais la contrepartie pour l’instant, c’est d’avoir « un tuyau » au débit trop réduit pour capter tous les satellites.

En tout cas, on hâte de voir la suite de leurs recherches !

Pour obtenir les détails de leurs premières expériences, visitez la page du groupe GNSS-SDR.

Utiliser une clé TNT pour en faire un SDR

Commençons par un extrait de Wikipédia :

Une radio logicielle, en anglais Software Radio ou Software Defined Radio (SDR), est un récepteur et éventuellement émetteur radio réalisé principalement par logiciel et dans une moindre mesure par matériel.

Vous l’avez compris, nous allons réaliser un récepteur radio à partir d’une clé TNT. Celle ci-dessous vaut moins de 25 €. Et garantie 5 ans 😛 (Un peu moins peut être avec les radiateurs que je lui ai ajouté.)

Il devient alors possible d’écouter tout ce qui se passe sur la bande 50 MHz – 1700 MHz. Ce « hack » ne date pas d’hier, il y a déjà eu des articles dessus. Cependant, la plupart de ces articles est en anglais. De plus, en ayant suivi les méthodes préconisées par ces articles, j’ai quand même eu quelques soucis. Je vous propose donc mon tutoriel pour choisir le bon matériel et réussir cette manipulation.

Tutoriel d’utilisation d’un RTL2832U avec SDR

Quel lien avec la cartographie et les autres thèmes de ce blog ? Aucun au premier abord … Et pourtant, ce système permet d’écouter tous types d’ondes radio, y compris les ondes des satellites GPS. Les fréquences GPS sont  L1 (1 575,42 MHz) L2 (1 227,60 MHz) qui sont donc deux fréquences accessible par notre montage, moyennant une petite bidouille supplémentaire. Des tests sont en cours pour faire du positionnement.

Prenons-nous à rêver. Imaginons deux clés sur notre ordinateur, l’une écoute L1, l’autre L2. On aurait un GPS bi-fréquence pour moins de 50 € !

Vivement que l’on puisse tester ça 😉